Introduction au jeu
Tempest Rising est un jeu de stratégie en temps réel développé par Slipgate Ironworks (également co-développeur de Ghostrunner) et publié par 3D Realms. Sorti sur PC en avril 2025, d’abord en accès anticipé pour les détenteurs de l’édition Deluxe le 17 avril, puis en version complète le 24 avril.
L’univers du jeu nous plonge dans un monde alternatif où la crise des missiles de Cuba a dégénéré en un conflit nucléaire global. Résultat : une planète ravagée, des États disparus et une faune mutée. Au centre de l’intrigue, une mystérieuse plante appelée « Tempest », dotée de propriétés énergétiques révolutionnaires, que se disputent les factions du jeu.
Dès les premières secondes, tout est clair : Tempest Rising ne cherche pas à réinventer la roue. Il s’inspire ouvertement des grands classiques du genre comme Command & Conquer: Alerte rouge, Starcraft et Dune 2000, avec un objectif simple – ressusciter l’essence même de ce qui faisait battre le cœur des amateurs de stratégie en temps réel dans les années 90.
Gameplay
Dans Tempest Rising, vous n’avez qu’une seule ressource à collecter : le Tempest. Cette ressource est difficile à maîtriser car les champs s’épuisent rapidement et il existe un écart entre la vitesse de production et l’apport en ressource. Heureusement, la carte regorge de bâtiments neutres que vous pouvez capturer, comme des points de réparation pour vos véhicules ou des puits à Tempest qui génèrent des ressources de manière passive.
La boucle de gameplay est classique et d’une efficacité redoutable : on collecte, on construit, on étend son territoire grâce à l’exploration lancée via des unités très mobiles, et on écrase l’adversaire. La construction de base est instantanée une fois les structures déployées, ce qui impose un tempo plus nerveux que celui de la concurrence. La récolte du Tempest transforme rapidement la carte en véritables champs de batailles mouvants, car ces précieuses ressources ne cessent de pousser dans des zones irradiées aléatoires.
Cette course à la ressource vous pousse à sortir de votre zone de confort en permanence. Il est important dès le début d’explorer le terrain et de prendre possession d’un maximum de bâtiments. De plus, certains bâtiments peuvent être améliorés, un point très important puisque vous allez pouvoir y débloquer de nouvelles unités et aider votre progression.
Un aspect important du gameplay est que de nombreuses unités ont des spécificités bien à elles. Par exemple, l’opérateur de drone peut contrôler son drone pour explorer la carte plus loin, le médecin peut poser des tourelles de soin, et le sniper peut se faufiler derrière les lignes ennemies. Le jeu est bien pensé puisque lorsque vous créez un groupe, il est possible avec la touche Tab de passer d’un type d’unité à un autre tout en restant dans votre groupe.
Les factions
Tempest Rising propose deux factions bien différentes : le GDF (Global Defense Forces) et la Tempest Dynasty. Le GDF représente les « gentils », tandis que la Dynasty s’apparente plus aux « méchants », spécialisés dans la pyrotechnique. Chaque camp a sa propre manière de fonctionner. Par exemple, avec le GDF, vous devez construire une raffinerie fixe pour récolter le Tempest, alors que la Dynasty opte pour une raffinerie mobile, créant ainsi deux styles de gameplay vraiment différents.
Le GDF (Global Defense Forces) est un vestige militarisé d’une humanité disciplinée, composé d’Américains, de Canadiens et d’Européens du bloc de l’Ouest. Cette faction mise sur la technologie et la précision, avec des investissements dans l’intelligence artificielle, les tanks, les drones de surveillance et les engins capables d’effectuer des frappes chirurgicales.
De l’autre côté, la Tempest Dynasty est composée de nations d’Europe de l’Est et d’Asie qui ont été ravagées par la Troisième Guerre mondiale. Cette faction aligne des unités mutées plus brutales et une économie risquée mais explosive. Menée d’abord par l’ex-Colonel Domovoy Molchalin puis par son fils Aleks, la Dynastie s’est unifiée autour de l’idée de récupérer ce qui leur appartient.
Modes de jeu
Tempest Rising propose deux vraies campagnes solo, chacune avec des missions bien travaillées. Ces missions varient entre de petites escouades pour libérer des prisonniers, la construction de base avec pour but d’anéantir un ennemi, ou encore des missions où il faut défendre des points stratégiques. En bonus, le jeu inclut des cinématiques entre les missions.
En solo, le cœur de l’expérience repose sur deux campagnes parallèles, chacune composée de 11 missions pour chaque faction. Chaque mission s’emboîte dans une progression cohérente, alternant escarmouches, missions d’infiltration et grandes batailles ouvertes. En tout, comptez 6 à 8 heures pour chacune des deux campagnes.
Côté multijoueur, Tempest Rising assure l’essentiel sans chercher à bousculer les habitudes. Le jeu propose des matchs en 1v1, 2v2, des escarmouches personnalisées et un mode LAN. Le matchmaking est rapide, les serveurs tiennent le choc, et l’équilibrage entre factions est robuste, sans injustice grotesque ou méta trop verrouillée.
L’intelligence artificielle est particulièrement impressionnante. Dès que vous montez en difficulté, l’ordinateur va sans cesse tenter de vous prendre par différents flancs et adopter des stratégies différentes. Il peut envoyer des ingénieurs en hélicoptère dans votre base ou vous attaquer sur trois côtés simultanément. L’IA est imprévisible et capture de manière logique les bâtiments stratégiques sur la carte en fonction de ses besoins.
Graphismes et son
Visuellement, Tempest Rising tient très bien la route grâce à l’Unreal Engine 5. Le jeu offre un rendu propre et détaillé sans tomber dans l’excès d’effets tape-à-l’œil. Les unités sont parfaitement lisibles en toutes circonstances quelle que soit la distance de la caméra, les explosions ont du punch, et les environnements regorgent de petits détails – bunkers éventrés, végétation ravagée, ruines industrielles – qui renforcent l’atmosphère dystopique.
Grâce à l’Unreal Engine 5, les effets de lumière, les ombres dynamiques et les explosions sont d’un réalisme saisissant. Chaque champ de bataille est un petit diorama post-apocalyptique vivant avec des carcasses de tanks fumantes, de la végétation déformée par les radiations, et des tempêtes toxiques en arrière-plan. Le tout tourne sans accroc sur une configuration moyenne.
L’habillage sonore est particulièrement soigné. Les tirs d’artillerie, les cris des soldats, les moteurs de tanks – tout sonne juste, avec une spatialisation du son particulièrement précise qui aide à la lisibilité du champ de bataille. La bande-son est signée par un collectif de compositeurs chevronnés, dont Frank Klepacki (compositeur mythique de Command & Conquer), avec une fusion de riffs de guitare électrique, de nappes synthétiques sombres et de percussions martiales qui rappellent les thèmes « électro-militaires » des classiques du genre.
Performance technique
Sur le plan technique, c’est du solide. Équipé d’une RTX 3080, aucun ralentissement notable n’est constaté, même lorsque l’écran est rempli d’unités. Aucun crash n’a été signalé pendant de longues sessions de jeu, un exploit dans un genre où la surcharge d’actions simultanées peut vite devenir problématique. Le travail d’optimisation de Slipgate Ironworks est remarquable – même sur des configurations moyennes, le jeu reste fluide.
La configuration minimale recommandée exige un processeur Intel Core i5-8600 ou AMD Ryzen 5 1600, 8 Go de RAM, une carte graphique GTX 1060 ou RX 580, et 45 Go d’espace disque (un SSD est conseillé). Pour jouer confortablement avec tous les paramètres au maximum, il est recommandé d’avoir un Intel Core i5-11600k ou AMD Ryzen 5 5600X, 16 Go de RAM, une RTX 3060 Ti ou une 7600 XT, et 50 Go d’espace libre.
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