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DOOM, l’un des jeux les plus emblématiques de l’histoire du jeu vidéo, a révolutionné l’industrie lors de sa sortie en 1993. Cette franchise légendaire, née de l’esprit de quelques jeunes développeurs passionnés, a redéfini le genre du First-Person Shooter (FPS) et marqué des générations entières de joueurs. Plus qu’un simple jeu, DOOM est devenu un véritable phénomène culturel qui continue d’influencer l’industrie vidéoludique plus de 30 ans après sa création.
Plongeons dans l’univers sanglant et frénétique de DOOM, à la découverte de son histoire fascinante, du studio visionnaire qui l’a créé et de l’évolution d’une franchise qui ne cesse de se réinventer tout en restant fidèle à son ADN brutal et jouissif.
La naissance de DOOM : révolution du FPS
En décembre 1993, le monde du jeu vidéo connaît un véritable séisme avec l’arrivée de DOOM. Bien que n’étant pas le premier FPS de l’histoire (son prédécesseur, Wolfenstein 3D, également développé par id Software, avait posé les bases du genre en 1992), DOOM établit de nouveaux standards qui façonneront l’industrie pour les décennies à venir.
Ce qui distinguait DOOM à l’époque était son moteur 3D révolutionnaire, conçu par le prodige de la programmation John Carmack. Contrairement aux environnements relativement plats de Wolfenstein 3D, DOOM offrait des niveaux complexes avec des variations de hauteur, des plateformes et des escaliers, créant une expérience bien plus immersive. Le jeu proposait également un éclairage dynamique et des textures détaillées qui donnaient vie à ses environnements post-apocalyptiques.
Mais DOOM n’était pas qu’une prouesse technique. Son gameplay nerveux et sans compromis, mêlant action frénétique et tension horrifique, a redéfini ce qu’un jeu de tir pouvait être. En incarnant un marine spatial solitaire face à des hordes de démons, les joueurs découvraient une expérience viscérale où la violence graphique servait une mécanique de jeu parfaitement calibrée.
Le modèle de distribution de DOOM fut également révolutionnaire. Distribué en shareware (la première partie du jeu étant gratuite, les suivantes payantes), il a pu se propager rapidement à travers le monde, établissant un modèle commercial qui influencera de nombreuses entreprises au-delà même du secteur du jeu vidéo.
Un autre aspect visionnaire de DOOM était son ouverture à la modification. Les joueurs pouvaient créer leurs propres niveaux et contenu grâce au format WAD (Where’s All the Data), donnant naissance à l’une des premières grandes communautés de modding dans l’histoire du jeu vidéo.
id Software : les pionniers du jeu vidéo moderne
L’histoire de DOOM est indissociable de celle d’id Software, studio fondé officiellement le 1er février 1991 par quatre talents visionnaires : John Carmack, John Romero, Tom Hall et Adrian Carmack (sans lien de parenté avec John). Cette petite équipe passionnée allait bouleverser l’industrie du jeu vidéo en quelques années seulement.
Avant la création officielle d’id Software, les futurs fondateurs travaillaient pour Softdisk, une entreprise éditant des magazines sur disquettes. C’est durant cette période que John Carmack développa une technique de défilement révolutionnaire pour les jeux PC, permettant un mouvement fluide à l’écran qui était jusqu’alors l’apanage des consoles. Cette avancée technique leur permit de créer Commander Keen, un jeu de plateforme qui connut un certain succès et attira l’attention d’Apogee Software (qui deviendra plus tard 3D Realms), qui publiera leurs premiers titres.
Après avoir quitté Softdisk et fondé id Software, l’équipe se lance dans le développement de Wolfenstein 3D, sorti en mai 1992. Ce jeu pose les bases du FPS moderne et rencontre un succès commercial important, avec plus de 100 000 copies vendues fin 1993, un chiffre impressionnant pour l’époque, surtout pour un jeu PC.
Mais le véritable tournant pour id Software arrive avec DOOM en décembre 1993. Le succès est phénoménal : entre 10 et 15 millions de téléchargements pour la version shareware dès la première année. Le studio devient alors une référence incontournable du développement de jeux vidéo, et ses fondateurs des rock stars de l’industrie.
L’approche d’id Software vis-à-vis du développement était unique pour l’époque. Plutôt que de se concentrer sur l’histoire ou les personnages, le studio privilégiait l’innovation technique et le gameplay pur. Cette philosophie est parfaitement illustrée par la célèbre citation de John Carmack : « L’histoire dans un jeu, c’est comme l’histoire dans un porno. On s’attend à en trouver une, mais ce n’est pas très important ».
Au-delà de ses propres jeux, id Software a révolutionné l’industrie en commercialisant ses moteurs de jeu (id Tech) à d’autres développeurs, créant ainsi un nouveau modèle économique. Le studio a également été un pionnier de l’open source en libérant le code source de plusieurs de ses moteurs, permettant à la communauté de les améliorer et de les adapter.
Les deux John : Carmack et Romero, génies créatifs
Au cœur du succès d’id Software et de DOOM se trouvaient deux personnalités complémentaires et brillantes : John Carmack et John Romero. Leur collaboration a donné naissance à une alchimie créative extraordinaire qui a transformé l’industrie du jeu vidéo.
John Carmack, né le 20 août 1970, était le génie technique derrière id Software. Programmeur autodidacte d’une intelligence exceptionnelle, il possédait une capacité unique à repousser les limites des ordinateurs de l’époque. Sa passion pour l’optimisation et l’innovation technique l’a conduit à créer des moteurs de jeu révolutionnaires. Travaillant souvent 18 heures par jour, Carmack était connu pour sa dévotion quasi-monacale à son art. Son approche pragmatique et minimaliste contrastait avec la personnalité flamboyante de son partenaire.
John Romero, né le 28 octobre 1967, représentait quant à lui la vision artistique et le design chez id Software. Créatif, charismatique et grand amateur de heavy metal, il apportait l’énergie et la vision artistique qui complémentaient parfaitement les prouesses techniques de Carmack. Concepteur de niveaux extraordinaire, Romero était responsable du game design et de l’aspect viscéral qui a fait la renommée de DOOM. Sa longue chevelure noire et son attitude rock’n’roll lui ont valu le surnom de « rock star du jeu vidéo ».
La dynamique entre les deux hommes était fascinante : Carmack créait les outils, Romero les exploitait de façon créative. Cette symbiose a fonctionné à merveille pendant plusieurs années, donnant naissance à des titres légendaires comme Wolfenstein 3D, DOOM et DOOM II.
Malheureusement, cette collaboration productive a fini par s’effriter lors du développement de Quake en 1996. Des divergences créatives de plus en plus marquées ont émergé, Carmack privilégiant une approche technique pure tandis que Romero souhaitait explorer des concepts de gameplay plus innovants. Ces tensions ont finalement conduit au départ de Romero d’id Software en 1996, après la sortie de Quake.
Après son départ d’id Software, Romero a fondé Ion Storm avec Tom Hall, où il a développé Daikatana, un jeu qui n’a pas connu le succès escompté. Il a ensuite créé plusieurs autres studios et travaillé sur de nombreux projets. Carmack est quant à lui resté chez id Software jusqu’en 2013, continuant à développer des moteurs graphiques de pointe. Il a ensuite rejoint Oculus VR comme directeur technique, avant de quitter l’entreprise en 2022 pour se consacrer à sa startup Keen Technologies, spécialisée dans l’intelligence artificielle.
Malgré leur séparation, l’héritage de leur collaboration reste immense. Le tandem Carmack-Romero a réinventé le jeu vidéo en combinant innovation technique et design novateur, établissant des standards qui perdurent encore aujourd’hui.
La franchise DOOM : chronologie des jeux
Depuis sa création en 1993, la franchise DOOM s’est développée à travers de nombreux titres, extensions et ports sur différentes plateformes. Voici un aperçu chronologique des principaux jeux de la série :
La série classique (1993-1997)
- DOOM (1993) – Le jeu original qui a tout déclenché. Distribué initialement en shareware, il proposait trois épisodes : « Knee-Deep in the Dead », « The Shores of Hell » et « Inferno ».
- The Ultimate DOOM (1995) – Réédition du jeu original avec un quatrième épisode supplémentaire intitulé « Thy Flesh Consumed ».
- DOOM II: Hell on Earth (1994) – Suite directe offrant 30 nouveaux niveaux dans un seul grand épisode, de nouvelles armes comme le super shotgun, et de nouveaux ennemis.
- Master Levels for DOOM II (1995) – Collection de 21 niveaux créés par des designers professionnels et amateurs sélectionnés par id Software.
- Final DOOM (1996) – Contient deux épisodes de 32 niveaux chacun : « TNT: Evilution » et « The Plutonia Experiment », connus pour leur difficulté élevée.
- DOOM 64 (1997) – Développé par Midway Games pour la Nintendo 64, avec un moteur graphique amélioré, de nouveaux niveaux et une ambiance plus sombre.
L’ère DOOM 3 (2004-2012)
- DOOM 3 (2004) – Reboot de la série utilisant le moteur id Tech 4, avec une approche plus orientée vers l’horreur et une histoire plus développée.
- DOOM 3: Resurrection of Evil (2005) – Extension se déroulant deux ans après les événements de DOOM 3, introduisant de nouvelles armes et ennemis.
- DOOM 3: BFG Edition (2012) – Version remastérisée de DOOM 3 incluant les jeux originaux, Resurrection of Evil et une nouvelle extension « The Lost Mission ».
La série moderne (2016-présent)
- DOOM (2016) – Reboot majeur de la franchise, retournant aux racines du gameplay rapide et brutal tout en proposant des graphismes modernes.
- DOOM Eternal (2020) – Suite directe de DOOM 2016, étendant l’univers et ajoutant de nouvelles mécaniques de mouvement et de combat.
- DOOM Eternal: The Ancient Gods (2020-2021) – Extension en deux parties prolongeant l’histoire de DOOM Eternal.
- DOOM: The Dark Ages (2025) – Préquelle se déroulant dans un univers médiéval dark fantasy, explorant les origines du Doom Slayer.
En plus de ces titres principaux, la franchise a connu de nombreux portages sur diverses plateformes, des versions mobiles, et même des jeux spin-off comme DOOM RPG (2005) et DOOM VFR (2017). La facilité de modification du jeu original a également donné naissance à des milliers de WADs créés par la communauté, certains ayant même été officiellement reconnus par id Software comme Sigil, créé par John Romero lui-même en 2019 pour célébrer les 25 ans de la franchise.
L’impact culturel et l’héritage de DOOM
L’influence de DOOM sur l’industrie du jeu vidéo et la culture populaire est considérable et continue de se faire sentir plus de trois décennies après sa sortie initiale.
Un pionnier technique et commercial
DOOM a établi ou popularisé de nombreuses innovations qui sont devenues des standards de l’industrie :
- Le genre FPS tel que nous le connaissons aujourd’hui doit beaucoup à DOOM, au point que les jeux de tir à la première personne qui ont suivi étaient souvent qualifiés de « DOOM-like » ou « DOOM clones ».
- Le modèle de distribution shareware adopté par DOOM a révolutionné la distribution de jeux vidéo, permettant une diffusion mondiale sans précédent et inspirant de nombreuses entreprises, y compris Netscape pour son navigateur Internet.
- DOOM a été l’un des premiers jeux à proposer un mode multijoueur en réseau (le fameux « Deathmatch », terme inventé par John Romero), jetant les bases du jeu compétitif en ligne.
- Le support des mods via le format WAD a créé l’une des premières grandes communautés de création de contenu par les joueurs, un concept désormais omniprésent dans l’industrie.
Un phénomène culturel
Au-delà de son impact sur l’industrie du jeu, DOOM est devenu un véritable phénomène culturel :
- Le jeu a provoqué d’importantes controverses sur la violence dans les jeux vidéo, contribuant aux débats sur la régulation du médium et la mise en place de systèmes de classification par âge.
- Son esthétique et son ambiance ont influencé de nombreux autres médias, du cinéma à la musique, en passant par la littérature.
- DOOM a été porté sur pratiquement tous les appareils imaginables, des consoles aux téléphones, en passant par des calculatrices et même des tests de grossesse, devenant un défi technique informel pour les programmeurs.
- Le Doomguy (ou Doom Slayer) est devenu une icône du jeu vidéo, reconnaissable même par ceux qui n’ont jamais joué au jeu.
- DOOM est considéré comme le pionnier du « speedrun », une pratique consistant à terminer un jeu le plus rapidement possible et qui s’est depuis développée en une véritable discipline avec ses propres communautés et compétitions.
Un héritage durable
L’héritage de DOOM continue de vivre à travers :
- Une communauté de modding toujours active, qui continue de créer du contenu pour le jeu original plus de 30 ans après sa sortie.
- Des ports open source comme Chocolate Doom, qui permettent de jouer au jeu original sur les systèmes modernes tout en préservant son authenticité.
- La série a su se réinventer avec ses reboots modernes tout en respectant son ADN fondamental, prouvant la durabilité de sa formule.
- L’influence de son gameplay rapide et brutal se retrouve dans de nombreux jeux contemporains qui cherchent à capturer l’essence de ce qui a rendu DOOM si spécial.
La renaissance moderne : du reboot de 2016 à The Dark Ages
Après une longue période de relative dormance suite à DOOM 3 et ses extensions, la franchise a connu une renaissance spectaculaire à partir de 2016, prouvant sa capacité à se réinventer tout en restant fidèle à son essence.
Le chemin vers la renaissance
Le développement de ce qui devait initialement être DOOM 4 a connu un parcours chaotique. Annoncé dès 2008, le projet a traversé plusieurs itérations, dont une qui fut surnommée péjorativement « Call of DOOM » en raison de sa ressemblance supposée avec la franchise Call of Duty. Face aux retours négatifs et aux problèmes de développement, Bethesda (qui avait racheté id Software en 2009) a demandé un redémarrage complet du projet en 2013.
Ce redémarrage coïncide avec le départ de John Carmack d’id Software en novembre 2013, marquant la fin d’une ère. Le studio a alors recruté Hugo Martin comme directeur créatif, qui allait jouer un rôle clé dans la renaissance de la franchise.
DOOM (2016) : le retour aux sources
Sorti en mai 2016, le reboot simplement intitulé DOOM a été acclamé par la critique et les joueurs comme un retour triomphal de la franchise. Le jeu a su moderniser la formule tout en préservant les éléments qui avaient fait le succès des titres originaux :
- Un gameplay ultra-rapide et fluide, en contraste avec la tendance des FPS modernes plus lents et réalistes.
- Une violence graphique assumée et un côté gore spectaculaire, servis par le nouveau système de « Glory Kills » qui récompense les joueurs pour leur agressivité.
- Une approche minimaliste de la narration, avec une histoire présente mais qui ne ralentit jamais l’action.
- Une bande-son métal industriel percutante signée Mick Gordon, qui accompagne parfaitement l’action frénétique.
Ce reboot a prouvé qu’il était possible de capturer l’essence des jeux classiques tout en les adaptant aux standards modernes, restaurant DOOM comme une franchise de premier plan dans l’industrie.
DOOM Eternal (2020) : l’évolution de la formule
Fort du succès de DOOM 2016, id Software a poussé encore plus loin sa formule avec DOOM Eternal, sorti en mars 2020. Le jeu a enrichi le gameplay avec de nouvelles mécaniques de mouvement et de combat :
- L’ajout du dash, du double saut et des barres d’escalade a augmenté considérablement la mobilité du Doom Slayer.
- Le système de « ressource management » avec différents types d’exécutions pour récupérer santé, armure ou munitions a ajouté une couche stratégique au combat.
- Un arsenal élargi et des ennemis plus variés ont complexifié les affrontements.
- L’univers et la mythologie ont été considérablement développés, avec une histoire plus ambitieuse explorant les origines du Doom Slayer.
DOOM Eternal a été suivi par une extension en deux parties, « The Ancient Gods », qui a conclu l’arc narratif débuté dans DOOM 2016, tout en poussant encore plus loin la difficulté et la complexité du gameplay.
DOOM: The Dark Ages (2025) : un virage audacieux
Avec DOOM: The Dark Ages, prévu pour mai 2025, id Software poursuit son exploration de l’univers DOOM en prenant une direction inattendue. Ce nouvel opus se présente comme une préquelle se déroulant dans un univers dark fantasy médiéval, explorant les origines du Doom Slayer alors qu’il combat les forces de l’enfer.
Les premières présentations révèlent plusieurs innovations majeures :
- Un gameplay centré sur un bouclier-tronçonneuse, qui peut servir à la fois d’arme offensive et de moyen de défense.
- Un système de parade qui ajoute une dimension plus tactique aux combats.
- Des sections de jeu inédites à bord d’un mécha gigantesque ou à dos de dragon.
- Une direction artistique dark fantasy qui renouvelle l’esthétique de la série tout en conservant son identité.
Ce nouveau chapitre témoigne de la volonté d’id Software de continuer à faire évoluer la franchise, en prenant des risques créatifs tout en préservant l’intensité et la brutalité qui ont fait sa renommée.
Conclusion : DOOM, une saga immortelle
Depuis sa création en 1993, DOOM a transcendé son statut de simple jeu vidéo pour devenir un phénomène culturel et un pilier de l’industrie vidéoludique. Plus de 30 ans après sa sortie initiale, la franchise continue de captiver les joueurs à travers le monde et d’influencer le développement de jeux.
Le succès durable de DOOM peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
- Une formule de gameplay pure et accessible qui met l’accent sur le plaisir immédiat plutôt que sur des mécaniques complexes ou des narrations alambiquées.
- Une capacité d’adaptation qui a permis à la franchise de se réinventer au fil des décennies tout en restant fidèle à son ADN.
- Une communauté passionnée qui a contribué à maintenir la série vivante à travers des mods, des ports et un soutien constant.
- Un univers riche qui, malgré sa simplicité apparente, offre suffisamment de profondeur pour continuer à être exploré et développé.
De la révolution technique de 1993 aux prouesses graphiques et ludiques des titres modernes, DOOM a su évoluer avec son temps tout en préservant ce qui faisait sa force : une action frénétique, une violence cathartique et un plaisir de jeu immédiat. La saga a traversé les époques, survécu à des périodes d’incertitude et est ressortie plus forte que jamais de ses moments de doute.
L’histoire de DOOM est aussi celle d’id Software, un studio qui a révolutionné l’industrie et dont l’approche technique et créative a façonné des générations de développeurs. Les innovations apportées par John Carmack, John Romero et leurs collaborateurs ont établi des fondations sur lesquelles repose encore aujourd’hui une grande partie de l’industrie du jeu vidéo.
Alors que DOOM: The Dark Ages s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre dans cette saga légendaire, une chose est certaine : tant qu’il y aura des démons à massacrer, le Doom Slayer et les joueurs répondront présents. Rip and tear, until it is done.