Le carnage sanglant de Warhammer Vermintide 2

Introduction au jeu

Warhammer Vermintide 2 abandonne son sous-titre « The End Times » pour se concentrer sur l’essentiel : le combat brutal à quatre contre des hordes d’ennemis impitoyables. Le jeu reprend les mécaniques qui ont fait le succès de Left 4 Dead, mais transpose cette formule dans l’univers dark fantasy de Warhammer. La principale nouveauté est l’arrivée des forces du Chaos qui viennent épauler les Skavens (hommes-rats) du premier opus.

Après une séquence d’introduction qui présente les personnages, les joueurs se retrouvent dans une forteresse délabrée servant de hub central. Cette base d’opération remplace la sombre taverne du premier jeu et offre toutes les commodités nécessaires : forge, aire d’entraînement, accès aux missions et autres fonctionnalités.

Gameplay

Le casting reste inchangé avec cinq héros jouables issus du premier volet : l’elfe forestière Kerillian, le ranger nain Bardin, la sorcière Sienna, le soldat impérial Markus Kruber et le répurgateur Victor Saltzpyre. L’innovation majeure est l’introduction de trois sous-classes spécialisées pour chaque personnage, débloquées au fil des niveaux. Par exemple, Bardin peut alterner entre une spécialisation à distance, une orientée tank, ou une version berserker. Chaque sous-classe dispose de capacités actives et passives uniques, d’un arbre de talents et d’un set d’armes spécifiques.

Le système de combat reste simple mais efficace : clic gauche pour attaquer, clic droit pour bloquer, avec différentes combinaisons selon l’arme équipée. Le jeu ajoute un « sort ultime » propre à chaque héros et sous-classe, apportant une couche supplémentaire de stratégie. Le gameplay est conçu pour la coopération, forçant les joueurs à coordonner leurs classes et à s’entraider face aux hordes d’ennemis et aux créatures spéciales.

L’une des forces du jeu est son système de « Spawn Director », une IA qui gère dynamiquement l’apparition des ennemis selon plusieurs paramètres comme la position des joueurs ou leur état de santé, assurant que chaque partie soit différente de la précédente.

Le système de loot a été revu pour être moins frustrant que dans le premier opus. Les coffres obtenus à la fin des missions contiennent désormais du contenu adapté à la classe utilisée. La qualité des récompenses dépend des performances et des risques pris pendant la mission, notamment la récupération de tomes et grimoires cachés qui occupent les emplacements d’objets de soin et réduisent la vie maximale, respectivement.

Environnements et Direction artistique

Là où le premier Vermintide misait sur des décors urbains nocturnes et claustrophobiques, cette suite ouvre davantage ses environnements et propose plus de missions en plein jour. Le level design gagne en ampleur avec des panoramas impressionnants qui témoignent de la maîtrise du studio dans la représentation de l’univers Warhammer.

La variété des décors est remarquable : cités naines majestueuses creusées dans la montagne, mines plongées dans les ténèbres, ruines elfiques perdues au milieu de forêts immenses, ou villes impériales ravagées par les forces du Chaos. Cette diversité apporte un souffle épique au jeu et crée des moments mémorables.

Visuellement, le jeu propose un rendu convaincant avec des effets de lumière travaillés et une fidélité constante à l’ambiance sombre et sanglante de l’univers Warhammer. Techniquement, Vermintide 2 est gourmand en ressources mais offre suffisamment d’options graphiques pour s’adapter à différentes configurations.

Ennemis et Défis

L’arrivée des forces du Chaos redéfinit les affrontements. Aux côtés des Skavens du premier opus, on trouve désormais des barbares nordiques adorateurs de Nurgle, des Guerriers du Chaos en armure lourde et des Sorciers capables d’invoquer des tornades dévastatrices. Les boss sont également plus nombreux et variés, avec notamment le Troll Bileux qui crache une bile empoisonnée ou les Engeances du Chaos.

Le jeu propose quatre niveaux de difficulté (Recrue, Vétéran, Champion et Légende) dont l’accès est conditionné par un système de puissance global semblable à l’item level des MMO. En plus de ces paliers standards, des quêtes spéciales appelées « Actes héroïques » introduisent des modificateurs de gameplay uniques comme des limitations d’utilisation des capacités ou des objectifs repensés.

Immersion et Ambiance

Le sound design et la musique contribuent fortement à l’immersion. Les compositions de Jesper Kyd alternent entre passages menaçants et envolées épiques, tandis que les effets sonores donnent un poids véritable aux armes et aux combats. L’ambiance sonore prévient également de l’arrivée des hordes ou des boss, créant une tension palpable.

L’alchimie entre visuels, musique et gameplay crée des moments intenses, notamment lors des batailles désespérées où le groupe doit se retrancher pour faire face à des vagues d’ennemis. Les développeurs parviennent à capturer l’essence de Warhammer Fantasy : un univers brutal, désespéré, mais aussi héroïque.

Système de progression

La progression des personnages se fait à travers un système de niveau et d’équipement. Chaque héros peut atteindre le niveau 30, débloquant talents et sous-classes en chemin. Le butin récupéré influence directement la puissance du personnage à travers un score qui combine niveau du héros et statistiques de l’équipement.

Les armes et accessoires peuvent être améliorés via un système d’artisanat qui permet de recycler les objets indésirables. Ce système encourage l’expérimentation tout en maintenant une courbe de progression satisfaisante. Les joueurs peuvent également partager les ressources entre leurs différents personnages, facilitant le développement de nouveaux héros.

Multijoueur et État technique

Le jeu est avant tout conçu pour le multijoueur coopératif, l’IA des compagnons ne servant que de solution de secours. Le matchmaking permet de rejoindre des parties en cours, et des joueurs peuvent remplacer les IA à tout moment. Cependant, quelques lacunes subsistent, comme l’impossibilité d’éjecter un joueur perturbateur ou de relancer une partie sans repasser par le hub principal.

L’état de sortie du jeu est globalement plus solide que celui du premier opus, avec un netcode amélioré. Toutefois, certains problèmes persistent comme des boss qui se bloquent occasionnellement dans le décor ou des bordures de carte parfois trop punitives.